Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal

Affiche du film

J’ai eu envie de consacrer ce mois de janvier au thème du Voyage, et j’ai donc regardé en DVD ce film de 2020 de Caroline Vignal, qui est essentiellement l’histoire d’une jeune femme partie en randonnée à travers la campagne, en compagnie d’un âne.

Notes techniques sur le film :

Genre : Comédie
Date de Sortie en salle : 2020
Français, Couleur
Durée : 1h37

Présentation du DVD (Quatrième de Couv) :

Des mois qu’Antoinette attend l’été et la promesse d’une semaine en amoureux avec son amant, Vladimir. Alors quand celui-ci annule leurs vacances pour partir marcher dans les Cévennes avec sa femme et sa fille, Antoinette ne réfléchit pas longtemps : elle part sur ses traces ! Mais à son arrivée, point de Vladimir – seulement Patrick, un âne récalcitrant qui va l’accompagner dans son singulier périple…

Mon Avis :

Ce film avait eu un très grand succès en France au moment de sa sortie, qui tombait peu après le confinement (si je me souviens bien), et qui avait l’avantage d’apporter de la gaité et des escapades en pleine nature et en liberté pendant une période où nous nous sentions tous moroses, coincés et entravés. Un bol d’air frais, en quelque sorte.
N’ayant pas vu ce film à sa sortie, mais seulement deux ans plus tard, cet effet post-confinement est sûrement moins prégnant, mais j’ai tout de même apprécié ce périple à travers les superbes paysages des Cévennes ainsi que le formidable jeu d’actrice de Laure Calamy qui passe de l’émotion au comique (et, souvent, les deux en même temps) avec un grand naturel.
L’amitié très forte qu’Antoinette noue avec son âne m’a un peu fait penser au vieux film avec Fernandel, « La Vache et le prisonnier », même si le contexte de ces deux histoires est complètement différent. Le face à face affectueux humain-animal a tendance à susciter la sympathie du spectateur en toutes circonstances. Et on peut dire que, dans « Antoinette dans les Cévennes« , les relations de la jeune femme avec son âne paraissent nettement plus importantes que ses relations avec son amant, et en tout cas plus profondes, plus passionnelles et plus durables.
Il m’a semblé que, dans ce film, Antoinette apprivoise peu à peu cet animal et apprend à composer avec son caractère têtu et réfractaire et, ce faisant, elle apprend aussi à composer avec la réalité, à accepter la vie telle qu’elle, c’est-à-dire souvent frustrante, insatisfaisante.
C’est peut-être une faiblesse du film, de ne pas avoir un peu plus approfondi le personnage de l’amant et de ne pas avoir davantage creusé cette relation amoureuse qui est supposée être le moteur de l’intrigue et à laquelle on ne croit pas vraiment. Car, au final, on se demande pourquoi la jeune femme (Laure Calamy) est ainsi partie dans les Cévennes et s’est embarquée dans une aussi grosse galère à la poursuite d’un amant si falot et si peu intéressant. Alors, oui, elle est sûrement très impulsive et irréfléchie, écervelée, mais ça parait par moment incohérent, d’autant qu’elle n’a plus quinze ans…
Ceci dit, j’ai trouvé ce film assez agréable, sympathique, bon enfant… mais je n’aurai pas envie de le voir une deuxième fois.

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Sans rapport avec le film chroniqué ci-dessus :

Je profite de cet article pour vous adresser mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année pour 2023 !
Santé, affection, paix, inspiration et belles lectures poétiques, réussites dans vos projets et découvertes culturelles enrichissantes…

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24 réflexions sur “Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal

  1. Vu avec l’effet déconfinement que tu analyse très bien. Laure Calamy m’avait un peu agacée en surjouant toujours un peu hystérique. L’âne extraordinaire ! Film sympathique à voir une fois

    1. Bonjour Miriam. Oui le jeu de Laure Calamy m’a plutôt séduite mais je comprends que vous puissiez le trouver excessif ou hystérique… Elle n’est pas très nuancée, c’est vrai. Bonne journée à vous et merci beaucoup !

  2. Ce film vu à la sortie du confinement fût une véritable bouffée d’air, j’en garde une fraîcheur apaisante. Mes vœux les meilleurs pour cette nouvelle année

  3. Ana-Cristina

    Bonjour Marie-Anne,
    Je me souviens des avis très divergents autour de ce film. Le tien penche très nettement du côté du positif avec un bémol, la faiblesse du rôle de l’amant. Tu l’as rendu attirant (je parle du film, pas de l’amant!), alors dès que je pourrais le voir je n’hésiterai pas. Je suis (presque) sûre de toute façon de passer un bon moment. Et commencer le voyage que tu nous proposes avec un âne, j’aime beaucoup cette idée. En attendant la prochaine destination, je te souhaite une bonne journée où que tu sois.
    Amicalement

    1. Bonjour Ana-Cristina. C’est un film que j’ai trouvé plaisant, bien rythmé, avec une intrigue sympathique. Et puis les paysages des Cévennes sont très beaux. Après, ça ne m’a pas non plus bouleversée… Si jamais tu le vois je serais contente de connaître ton avis. Très bonne fin de journée à toi aussi ! (Actuellement je suis chez ma mère, en région parisienne, au calme) Amicalement.

  4. Bonjour Marie-Anne, moi qui suis allée le voir au cinéma presque à reculons, pour accompagner une amie, j’en suis ressortie fort réjouie ! Cela faisait longtemps qu’un film ne m’avait pas fait autant rire, de ce rire bon enfant peut-être pas très subtil, mais fort libérateur..
    Je profite de ce passage pour te souhaite une belle année 2023, riche de belles découvertes littéraires mais pas que !

    1. Bonjour Ingrid, c’est vrai qu’on rit assez souvent ! Il y a aussi quelques séquences émouvantes qui sont réussies. Et, du point de vue de la subtilité, il y a des comédies à la française qui sont nettement plus lourdes que celle-ci… Mais disons que ça reste un film sympathique, sans grimper non plus à des sommets inégalés…
      Merci beaucoup de tes vœux, je te souhaite également une excellente année 2023, plein de bonnes choses !

  5. Te voilà donc Marie-Anne toi aussi sur le sentier de Stevenson, sur les pas d’Antoinette. J’en avais tiré une chronique assez positive malgré quelques réserves un peu différentes des tiennes. Je n’imaginais alors pas un tel succès à la clef. J’imagine que depuis, il y a plus d’un âne qui s’appelle Patrick. 😉
    Que mes meilleurs vœux t’accompagnent tout au long de cette nouvelle année.

    1. Bonjour Prince Ecran Noir et très bonne année à toi, riche en beaux films et en chroniques inspirées ! Meilleurs voeux !
      J’avais lu ton article à l’époque sur Antoinette dans les Cévennes mais j’avoue ne plus l’avoir en tête… je vais aller le relire tout de suite. Merci de ce rappel !

      1. Merci ! En fait, le moteur de recherche de ton blog fonctionne à merveille… et, effectivement, tu as trouvé que le film lambinait et que la fin était trop prévisible, si j’ai bien compris. C’est curieux car de mon côté je l’ai trouvé assez bien rythmé et je ne me suis pas du tout ennuyée. Mais pour la fin trop prévisible, je suis assez d’accord… en même temps, je pense que c’était la seule fin imaginable… les possibilités étaient très réduites, je crois.

  6. Bonne année à toi aussi, Marie-Anne 🙂 !
    Et je te rejoins sur ton analyse du film, je l’ai vu en 2022 et je m’attendais à l’apprécier davantage, compte tenu de la (très) bonne presse qu’il avait eue à sa sortie.

    1. Merci beaucoup Brize ! (désolée, je ne connais pas ton prénom)
      Quand les critiques sont dithyrambiques on risque en effet d’être déçu, et je crois qu’à la sortie de ce film ils en ont fait un peu trop. C’était un moment particulier, la sortie du confinement, on avait rouvert les cinémas depuis très peu de temps…
      Bonne soirée à toi !

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