Des Poèmes d’Hélène Miguet sur les Passantes

La revue Décharge et les éditions Gros Textes font paraître quatre fois par an les petits livres de la collection « Polder » – deux au printemps et deux en automne.
J’ai apprécié celui de la poète Hélène Miguet, intitulé Comme un courant d’air, qui montre une vivacité dans le maniement des mots et une façon de jongler avec les images qui réveille l’esprit et qui parait très entraînante.
Ce recueil est paru en novembre 2022 et c’est le Polder numéro 195.

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J’avais déjà publié sur ce blog, il y a longtemps (2013), des poèmes sur le thème de la passante – répartis sur deux articles – et je vous en donne les liens pour rappel :
Premier ArticleDeuxième Article
Comme vous le voyez, Hélène Miguet se situe par ce thème dans une longue tradition héritée des romantiques, mais sa vision de la passante est tout à fait contemporaine, personnelle et renouvelée.

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Page 29

Nous sommes de ce monde où tout passe
les anges le temps les voitures tunées
et même les femmes

elles sont le sillage des villes
évanescence faite charme
ou parfum
et si rien de tout cela
un peu d’entêtement
né de l’écume d’un trottoir

elles passent et laissent dans leur sillage
une empreinte légère qu’elles ne connaissent
pas

parfum de nuages volé au temps

ce peu de traces n’est au fond
qu’une façon de s’effacer
suavement

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Page 32

Passantes
pâles éternellement hantées
par les heures citadines
si vite transparentes que la ville les
oublie
mangées par une rue de brume
un soir tombé trop tôt sur un quai noir

alors fantômes élancés
elles en perdent la tête
se diluent
n’emportant avec elles qu’un réverbère au côté
gauche

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Des Poèmes de Cécile Guivarch extraits de « Te visite le monde » (2009)

Couverture au Dessert de Lune

Cécile Guivarch est une poète dont je suis les publications depuis plusieurs années et je me suis aussi intéressée ces derniers temps à ses deux premiers livres, que je ne connaissais pas encore, « Terre à ciels » (2006) et « Te visite le monde » (2009) et c’est de ce deuxième livre qu’il est question aujourd’hui.

Mon Avis

Dans ce recueil, la poète parle à sa petite fille, et nous parle d’elle en même temps, de sa naissance et des premières étapes de sa croissance – premiers regards, premiers pas, premiers mots – avec beaucoup de gaité, de malice et de tendresse. Le langage poétique est très élaboré, autour de ce babil enfantin et de ces gazouillis du premier âge qui s’y incorporent gracieusement, et c’est un grand plaisir de plonger dans cette connivence, cette complicité affectueuse entre une poète et sa fille.
Un très joli livre, lumineux, chaleureux, réconfortant.

Note sur le livre

Editeur : Les Carnets du Dessert de Lune
Date de publication : 2009
Préface de Perrine Le Querrec
Illustration de Fanny Wuyts
Nombre de Pages : 42

Note sur la poète

Cécile Guivarch est née en 1976 près de Rouen et vit depuis plusieurs années à Nantes. Le jour, elle travaille dans les chiffres et le soir elle se passionne pour la lecture et l’écriture. Elle a créé et co-anime le site Terre à Ciel. Diverses publications en revues (…). (Source : éditeur)

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Page 17

tu ris chante areuh babou
pour rien moins que cela
le soleil dans ta chambre

dire qui quoi comment au monde
ce qui à tes yeux n’est pas rien
le visage ta mère le tien

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Page 27

c‘est fou ton air fripouille
tes yeux tu nages au bord
à rire comme pas deux

tes salades elle les avale ta mère
du bout du nez tu tires la ficelle
le chat s’en va bien fait pour toi

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Page 41

yeux tout plein étincellent
le visage flou tes parents
le cœur palpite comme

frison d’arbre elle te regarde
ta bouche en forme de O
ta teinte plus claire que le cœur

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Une Interview parue récemment dans Actualitté

Couverture chez Rafael de Surtis

L’écrivain et éditeur Etienne Ruhaud m’a fait l’honneur et le plaisir de m’interviewer pour le site d’actualités littéraires « Actualitté« , au sujet de mon recueil poétique La Portée de l’Ombre, paru aux éditions Rafael de Surtis.
Merci à lui pour cette invitation et pour ses questions !

Vous pouvez lire cette interview sur Actualitté en cliquant sur ce lien ici.


Des haïkus de poètes japonais parus dans la revue « Ashibi »

J’avais publié l’année dernière un choix de haïkus de poétesses japonaises publiés dans la prestigieuse revue Ashibi, et extraits du livre La lune et moi chez Points. Vous pouvez retrouver cet article ici si vous le souhaitez.
Aujourd’hui, je complète donc ce panorama par un choix de haïkus écrits par des poètes masculins, et toujours extraits de ce même recueil.

Printemps

Prunier blanc en fleur –
La lumière du crépuscule
s’approche doucement

Shô Hayashi

*

Je ne veux pas encore vieillir –
Le tourbillon de pétales
enveloppe mon corps

Gorô Nishikawa

*

Des chats errants
courent comme des fous –
Fin des grands froids

Atsuo Nasu

*

Un premier papillon
hésitant
sur la paume du vent

Hisahiko Nagamine

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Été

Sur le point de tomber,
la pivoine
exhale un parfum plus tenace

Mikio Matsumoto

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Un grand papillon noir
avec son ombre
toute sa courte vie

Ryôsuke Nonaka

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Cent cercles
de tournesols –
La tête me tourne !

Sei’ichi Teshima

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Des pattes du cafard
que j’ai manqué d’écraser
restent là

Tsutomu Fujino

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Automne

Le chant du grillon
s’arrête net, l’obscurité
commence à bouger

Tsutomu Fujino

*

Les feuilles de ginko
tombent
en forme de clair de lune

Seishi Sagawa

*

Dans les bûches entassées,
les restes d’une jambe
d’un épouvantail

Ryôsuke Nonaka

*

Cueillette des champignons –
des voix d’hommes
au-delà du brouillard

Tsutomu Fujino

*

Grands ou petits
les chrysanthèmes
ni critiques, ni rivaux

Kazashi Kimura

*

Hiver

Derrière les feuilles rouges,
dans sa chute
le soleil flotte

Teihô Okada

*

Dernière nuit de l’an,
à cet âge
jamais atteint par mes parents

Kunio Satô

*

Un martin-pêcheur
brise son ombre pour pêcher
dans l’eau hivernale

Teihô Okada

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J’attends le printemps
le printemps, là,
dans mon cœur

Kitô Akiyoshi

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Un de mes poèmes paru dans « Poésie Première »

Couverture de Poésie Première, numéro 84

Le numéro 84 de la revue « Poésie Première », paru en janvier 2023, avait pour thème le Voyage et j’ai l’honneur et le bonheur de figurer à son sommaire, avec un de mes poèmes écrits à l’été 2022 et jusqu’ici inédit.

C’est un heureux hasard que le thème de la revue rejoigne celui du Mois Thématique de mon blog – de même que celui de mon poème – et on croirait presque à une sorte de conjonction zodiacale spécifique… si on était superstitieux.

Trains de haut vol

Dans le train de mon âge à vitesse grand V
J’ai souvent végété sous les couleurs du vent
Le temps venu par vagues emmêlait nos cheveux
Et nous devions pouvoir et nous voulions dévier.
(Le rêve m’entortille et le réveil m’embrouille.)

C’est le V de l’envol qui referme son aile
Et la nuit de velours épaissit ses volutes
Et la nuit envoûtait nos fatigues voûtées
Nuits de mica doré refondues en plomb gris
C’est l’alchimie de l’aube et des ères trop neuves.

Dans le train de mon âge et au son du roulis
J’ai perdu mon bagage et gagné un parcours
Vases communicants entre l’esprit et l’âme
De l’un à l’autre j’ai mis de l’eau dans mon cœur
Oui tant d’eau a passé sous les ponts innocents
Tant de sang fut pressé pour le vin de l’histoire.

Marie-Anne BRUCH

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Des Poèmes de Jila Mossaed sur l’exil

Couverture du Castor Astral

J’avais déjà parlé de ce recueil Le huitième pays en automne dernier et je vous propose d’en lire aujourd’hui trois autres poèmes, où il est question de l’exil et de la nostalgie du pays natal.
Voici un petit rappel biographique de la poète.

Note sur la poète

Jila Mossaed est née à Téhéran en 1948. Elle publie ses premiers poèmes à l’âge de 17 ans. Suite à la prise de pouvoir par Khomeini en 1979, elle trouve refuge en Suède. Elle écrit en suédois depuis 1997 et entre à l’académie suédoise en 2018. « Chaque langue qui me donne la liberté de m’exprimer contre l’injustice est la langue de mon cœur » dit-elle à propos de son œuvre poétique où l’exil occupe une place essentielle. (Source : éditeur)

Note pratique sur le livre :

Editeur : Castor Astral
Année de publication en France : 2022 (en Suède : 2020)
Traduit du suédois par Françoise Sule
Préface de Vénus Khoury-Ghata
Nombre de pages : 140

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Page 125

Ils étaient silencieux
La montagne que j’ai cachée dans ma valise
La mer que j’ai emportée avec moi
sous mon sein gauche
Et le rossignol
dans mes rêves

Ils reprennent vie
Nous campons ici
au-delà du passé
Bien loin de nos vagues
dans le ventre vide du présent

Nous créons un pays
au-delà de toutes les frontières
Racontons les histoires
que maman racontait
au cours des nuits sombres

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Page 115

Je vais chercher la valise
qui a longtemps attendu
dans le coin de l’angoisse

Je la place au milieu de la pièce
bouche ouverte
Entreprends de la remplir

Quelqu’un nous attend-il
Est-ce que tout sera comme avant
Reste-t-il quelque chose
de ce que nous avons laissé

Moi et la valise
nous avons répété cette scène
tellement de fois
pour les rideaux silencieux et les murs en larmes
Plus tard nous nous endormons toujours
au fond de nos rêves réciproques

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Page 81

Une corbeille à la main
elle sortait chaque matin
de l’ombre rouge du cerisier

On jouait dans le corps asséché de la rivière
Nous ramassions des petits cailloux
faisions semblant d’être sourdes
quand les bombes explosaient

Je me créais un abri
au plus profond de moi
Déconnectais tous mes nerfs
mes sens
Entrais dans un autre monde
Parfois j’étais partie plusieurs minutes

Maintenant j’ai l’impression
d’avoir vécu
une autre vie
Celle d’une autre
qui n’a pas voulu me suivre ici

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Calendrier des couleurs de Joséphine Lanesem

Couverture du Recueil

Comme j’apprécie beaucoup le blog Nervures et Entailles de l’écrivaine Joséphine Lanesem, je voudrais aujourd’hui vous parler de son dernier recueil Calendrier des couleurs, un très joli ensemble de proses poétiques où la signification et la saveur des couleurs, mises en relation avec les mois de l’année, nous sont très subtilement dépeintes.
C’est un livre de perceptions et de sensations, c’est-à-dire des phénomènes habituellement trop fugitifs et trop épidermiques pour être exprimés verbalement, et qui restent généralement en-deçà de la conscience, mais la poète parvient à trouver les justes évocations par la magie de ses mots.
Les couleurs, nous croyons en connaître la symbolique approximative de manière plus ou moins innée et spontanée, mais ce recueil nous fait pénétrer dans un monde de nuances, de correspondances finement observées et de sensibilité attentive qui vont au-delà de nos impressions ordinaires.
Chacun de ces douze textes est comme un tableau aux mille petits détails complexes – un tableau plein de lumière, de mouvement, et de vitalité.
Le plus étrange, c’est que ce recueil m’a appris à aimer (ou en tout cas : à considérer avec un œil bien plus favorable) des couleurs que je n’aimais pas jusqu’à présent et dont il m’a révélé les beautés cachées, par exemple le marron, le gris ou le jaune.
C’est d’ailleurs un extrait du texte sur le Marron que je vous propose de lire ci-après, car il m’a particulièrement frappée et séduite.

Je vous signale également que vous pouvez accéder à la totalité de ces proses poétiques sur le blog de Joséphine, dans la rubrique « Calendrier des couleurs » consultable avec ce lien.

Vous pouvez également la contacter sur son blog pour l’achat du recueil au format papier.

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Un Extrait du Deuxième Texte

Marron – Novembre

Marron brûle doigts engourdis et lèvres gercées. Le mot comme la chose nous vient des Alpes, ou des Pyrénées. Il en garde un goût de vie sauvage.

Matière première de notre monde qui modèle la terre, le bois ou le pelage. Craquèlement des croisements qui deviennent croissance. Couleur la plus commune, si commune qu’elle sert de camouflage : rien de mieux pour se fondre dans la foule ou le paysage. Il est la nature sans atours, nue et grelottante, telle qu’elle se montre en novembre ; et son obscurité appelle le toucher plus que le regard : la main qui flatte l’animal, serre la peluche, caresse le bois, creuse un sillon, égraine la semence.

Point où la couleur sombre dans la non-couleur, ou bien degré de mélange entre les couleurs où elles s’abolissent l’une l’autre. En effet, aucune trace de lui dans l’arc-en-ciel, mais c’est qu’il est trop modeste pour figurer au ciel. Il appartient au bas-monde, à l’humble labeur, aux métiers sans éclat, à ceux qui n’avaient pas de quoi teindre leurs habits ; et il rappelle l’ancien temps, quand les teintures manquaient, le clair-obscur des torches ou des chandelles, les variétés de l’ombre autour du foyer, les visages auréolés dans les ténèbres et les pigments empruntés au sol pour peindre nos passions. Rien ne lui est plus contraire que l’électricité.

(…)

Trois Poèmes de Camille Readman Prud’homme

Couverture chez L’Oie de Cravan

Ayant découvert ce recueil poétique par hasard, dans ma librairie préférée, je n’ai pas eu besoin de le feuilleter longtemps pour me décider à l’acheter et ressentir un certain enthousiasme joyeux à l’idée de lire bientôt cette jeune poète québécoise, dont je n’avais pas entendu parler jusque-là.

Note Pratique sur le livre

Genre : Poésie (en prose)
Titre : Quand je ne dis rien je pense encore
Editeur : L’Oie de Cravan, éditeur à Montréal
Année de publication : 2021
Nombre de Pages : 105

Note sur la Poète

Camille Readman Prud’homme est née à Montréal en 1989. En 2018 elle a remporté le prix du public de la revue Moebius pour son texte « Majesté« . Quand je ne dis rien je pense encore est un premier recueil qui confirme la justesse d’une écriture concise, touchant droit au cœur de l’expérience sensible. (Source : éditeur)

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Trois Poèmes

Page 69

Il y a des choses qui semblent faire grand cas d’elles-mêmes : il y a les maisons qui se prennent pour des châteaux, la couleur fluo des surligneurs, les blagues qui soulignent ce qui était sous-entendu, il y a les lettres majuscules, les gens qui parlent en criant, la une des journaux et les voitures qui n’ont plus de silencieux, il y a le mot amour et le mot liberté. on pourrait croire qu’il y a les éléphants mais on aurait tort, car s’ils sont imposants cela ne veut pas dire qu’ils cherchent à se faire remarquer.

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Page 76

certains soirs tu rencontres des gens qui te montrent des images qui deviennent en quelque sorte des preuves, à leur vue ce dont ils te parlaient prend une netteté nouvelle qui bannit le doute et défait les images rêvées. certains soirs tu rencontres des gens avec qui être en désaccord est toute une affaire, parce que cela vous amène à la question de la vérité, qui dans sa rigidité ne reconnaît pas la variation des postures mais l’autorité des sommets. alors il te semble dialoguer avec des gratte-ciels, car à cette échelle ne devient perceptible que le monumental, et à trop vouloir le faire apparaître tu t’érafles sur la rugosité du béton ; alors dans ta voix s’invite un tranchant qui te gouverne et te trouble.

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Page 101

chaque jour j’attends la nuit, car la nuit j’ai peut-être moins de visage et plus de voix. pour cela sans doute la nuit m’apaise parce qu’elle offre un grand congé qui est aussi un droit de ne plus répondre. je veux dire que la nuit ne supporte pas les obligations elle est libre. la nuit il n’y a pas de rendez-vous il y a des rencontres, il n’y a pas d’horaires parce qu’il n’y a pas de repas, seulement du temps tendu, donné.

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Des Poèmes en prose de Thierry Roquet

Couverture du livre

J’ai eu le plaisir de découvrir en novembre le dernier recueil poétique de Thierry Roquet, intitulé sobrement « Promiscuités » et paru aux éditions du Cactus Inébranlable en automne 2022. Et j’ai eu envie de partager ici quelques uns des textes qui m’ont le plus plu.

Quatrième de Couverture

Thierry Roquet est un spécialiste du texte bref, voire excessivement bref. Il manie l’art de la concision à la perfection et s’inspire de chaque rencontre, de chaque observation, de chaque réflexion pour écrire une histoire dont on sort, à peine rentré. Cela tient de la performance…

Mon Avis en bref

Bien que ces proses soient courtes, et parfois très courtes, elles sont extrêmement diversifiées par leurs tons, leurs ambiances, leur aspect tour à tour descriptif, narratif, réflexif. Certaines penchent du côté de l’absurde, de l’étrangeté, d’autres jouent habilement sur les mots, d’autres encore mettent en relief nos petits travers humains, voire les incongruités de nos sociétés, avec une pointe d’ironie dépourvue d’aigreur ou d’acrimonie. Ça se lit très agréablement, et ça gagne même à être relu car certains de ces textes ne se révèlent vraiment qu’à la deuxième ou troisième reprise.

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Page 18

La promesse en l’air s’en alla rejoindre, au ciel, le cimetière aux promesses qui s’étendait à perte de vue.

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Elle était tellement en avance sur son temps qu’elle ne croisa jamais ses contemporains.

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Page 19

« Il faut prendre les choses du bon côté » me dit-elle. Je n’écoutai qu’à moitié, lui tournant déjà le dos.

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Page 34

Ils discutèrent à bâtons rompus. Puis ils allèrent chercher d’autres bâtons.

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Page 37

Effet-papillon?

Un train en cache un autre qui peut cacher l’arbre cachant la forêt qui cacherait la gare et les voyageurs qui pourraient ne plus savoir l’heure du départ que cacherait cette drôle d’impression de déjà-vu.

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Page 43

Mon premier dernier petit-déjeuner

On nous réveilla en sursaut. « Préparez-vous vite ! ». Les informations annonçaient l’imminence de la fin du monde, un événement à ne manquer sous aucun prétexte. J’eus tout juste le temps de boire un café noir sans sucre, en y trempant une délicate biscotte, tartinée de beurre demi-sel et de confiture à la rhubarbe. Puis : l’attente. Puis…
On nous réveilla en sursaut.

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Page 63

« Va de l’avant ! » dit le père, assis sur sa chaise depuis des heures.

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Publication de mes poèmes sur le site « La Page Blanche »

Novembre sera entièrement consacré à l’Allemagne mais je fais une petite parenthèse aujourd’hui pour vous signaler que j’ai été très chaleureusement accueillie sur le site de la revue poétique « La Page Blanche », animée, entre autres, par Pierre Lamarque, Constantin Pricop et Matthieu Lorin. Un site riche et foisonnant sur lequel figurent déjà soixante-sept auteurs, réunis de façon permanente autour du « Dépôt ».

Voici le lien vers la Liste de tous leurs auteurs :

https://lapageblanche.com/le-depot/inventaire

Voici le lien vers ma propre page où vous trouverez ma présentation et deux pages de poèmes :

https://lapageblanche.com/le-depot/inventaire/32-marie-anne-bruch

Et, plus précisément, voici le lien vers trois « Excursions à travers Paris » qui sont des poèmes en proses, que j’ai écrits dans divers quartiers de la capitale, et qui feront partie d’un recueil plus vaste, actuellement en cours de création :

https://lapageblanche.com/le-depot/inventaire/32-marie-anne-bruch/excursions-a-travers-paris

Merci de votre curiosité !