Des Poèmes parus dans la revue Arpa numéro 140

Revue Arpa numéro 140

Le numéro 140 de la revue Arpa était paru en juillet 2023.
Je vous en propose trois extraits.
N’hésitez pas à vous abonner à cette revue poétique de grande qualité, en suivant le lien ici même.

Voici une brève présentation de cette revue :

La revue de poésie Arpa a été fondée en 1976 à Clermont-Ferrand, par des poètes auvergnats et bourbonnais regroupés en association. Elle a été à l’origine présidée par Pierre Delisle, dirigée jusqu’en 1984 par Roger Siméon, puis par Gérard Bocholier et Jean-Pierre Siméon. Depuis 1991, Gérard Bocholier assume seul cette direction.
Ce n’est pas une revue de littérature et de poésie régionales, mais « une des rares revues de référence sur la poésie contemporaine française et étrangère » (Annuaire des métiers du livre en Auvergne), qui se veut très sélective et exigeante.
(Source : Site de la revue)

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TROIS POEMES

Page 38

Tu voudrais remédier par tes mots
A l’absence de ces voix que tu as aimées

Mais l’oubli a fait sous les pierres
Son travail obstiné de fourmi

Ne s’agitent plus dans le vent
Que d’infimes lambeaux de couleurs

Ils glissent comme des ombres perdues
Et s’enfoncent dans l’immobile clarté du soir

Dès que tu as franchi le seuil de ta maison
A petits sautillements d’oiseau blessé

François Teyssandier

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Page 88

ce que l’essence a d’essentiel
on ne sait trop comment le dire
un peu de terre un peu de ciel
ou bien ce que d’eux l’on soustrait
ce de quoi l’essence s’abstrait
ce presque rien qu’on peut sentir
ce brin de fiel ou bien de miel
qu’en zéro l’on n’ose arrondir

Benoît Vermander

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Page 95

La Sauterelle

L’acrobate champêtre
Le chef casqué de vert
Et la cuisse élastique
S’exerce à sauter haut
Plus haut plus haut encore
Pour rien ma foi dit-elle
Pour la simple joie d’être.

Anne Goyen

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26 réflexions sur “Des Poèmes parus dans la revue Arpa numéro 140

      1. sans aucun rapport avec les sauterelles et la poésie, cela commence quand la série du >Printemps des artistes, les expositions recommencent de plus belle et les visites aussi.

    1. Bonjour Prince, le poème de Benoît Vermander est très musical, en effet, par ses allitérations et ses rythmes… et, sur le fond, sa signification m’a « parlé » également.
      Merci de ta lecture et de ton appréciation ! Bonne journée !

  1. Bonjour Marie-Anne,

    J’avais déjà aimé les poèmes que tu avais choisis dans le n° 137-138 (ta chronique du 13 septembre 2023). Sur le site de la revue Arpa, on peut voir aussi à chaque page, un dessin, une gravure ou une photo. Chaque illustration offre une vision particulière de la poésie. Et chaque poème est bien sûr un univers singulier. Les trois que tu nous proposes aujourd’hui sont trois belles perles différentes… pour un même collier, celui de l’univers poétique, univers que tu visites avec patience.

    Je te souhaite une bonne semaine, amitiés

    1. Bonjour Ana-Cristina, c’est vrai que ces trois poèmes proposent des ambiances, des humeurs et des images tout à fait différentes et finalement complémentaires. L’un plutôt mélancolique, le deuxième réflexif et presque philosophique, le troisième pour célébrer la joie de vivre… Merci beaucoup de ton commentaire, toujours sympathique et éclairé ! Bonne semaine, amitiés !

    2. J’ai oublié de dire dans mon précédent commentaire que je visite l’univers de la poésie certainement avec patience (un peu) mais surtout avec passion…
      Très bonne soirée !

  2. Bonjour Marie-Anne, tentative n. 3 pour te laisser un commentaire… J’aime beaucoup les deux premiers vers du poème n.1. Je vais aller jeter un coup d’oeil à la revue et tenter de m’abonner. Merci pour ce beau moment poétique. Bonne fin de journée!

    1. Bonjour Nathalie, désolée de ce souci avec tes commentaires, je ne sais pas à quoi c’est dû. Merci en tout cas d’avoir renouvelé tes tentatives. C’est sympa de ta part de souhaiter t’abonner à cette revue de poésie, merci beaucoup ! De mon côté, j’y suis abonnée depuis plusieurs années et je l’apprécie toujours autant. Bonne fin de journée !

  3. J’aime bien aussi la sauterelle même si je ne suis pas très sûr de la raison pour laquelle elle saute mais bon…ce n’est pas l’essentiel et le poète (la poétesse) ne traite que des détails quitte à hypothéser. C’est son charme…je crois…

    1. Bonjour Pat, avec la poésie on peut se permettre pas mal de fantaisies… et, même, prêter certaines intentions aux sauterelles 🙂 J’ai trouvé que c’était un joli poème sur la joie de vivre, avec une fraîcheur, une spontanéité qui fait plaisir… Comme tu le dis, c’est son charme ! Merci de ton message ! Une belle journée à toi !

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