J’ai trouvé ce poème dans le recueil Une visite au D.15 (l’hôpital des malades imaginaires) paru aux éditions du Contentieux en septembre 2019.
Pascal Ulrich (1964-2009) est un poète, peintre, dessinateur, revuiste, éditeur.
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Je me glisse dans les draps du néant
comme dirait madame la métaphore
ce qui n’est pas sans risque
entendez ceci
ce n’est pas sans risque
de tout envoyer choir
dans un grand bruit
tantôt de silence
tantôt de fanfare free-jazz
car sachez aussi que l’angoisse existe
même si ce n’est que du cinéma
mais tout de même
tout de même
la mort existe
même si ce n’est qu’un mirage
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La nuit
tous les psychiatres sont gris
mais ne croyez pas
qu’à l’aube
ils seront roses
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PASCAL ULRICH
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Vous pouvez vous procurer ce livre en contactant Robert Roman (Les éditions du Contentieux) 7 rue des Gardénias – 31100 Toulouse.
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Goran
/ 19 janvier 2020C’est très beau…
laboucheaoreille
/ 21 janvier 2020Contente que tu aimes Goran 🙂 Merci !
Dans l'oeil d'une flâneuse Bretonne....
/ 19 janvier 2020Il a tout compris sur les maladies de l’âme, sur l’angoisse et sur certains psychiatres aussi. Quelle émotion…
Merci Marie-Anne
laboucheaoreille
/ 21 janvier 2020Il avait une grande lucidité sur la maladie et une telle clairvoyance est rare et précieuse ! C’était un vrai poète …
Merci Eveline pour ces mots ! Bises !
La culture dans tous ses états
/ 19 janvier 2020Très touché par les mots de Pascal Ulrich. On ressent une grande souffrance, une angoisse existentielle. La question de la maladie psychique m’a toujours profondément touchée. Merci Marie-Anne 🙂
laboucheaoreille
/ 21 janvier 2020Oui, en même temps il garde une grande lucidité sur sa souffrance, ce qui est rare … Moi aussi ces sujets me touchent beaucoup, les maladies de l’âme et de la conscience ! Merci Frédéric de ce commentaire ! 🙂
princecranoir
/ 23 janvier 2020Les deux poèmes me prennent aux tripes. Ils s’insinuent dans l’inconfort des corridors psychiatriques où l’on erre puis l’on se perd.
laboucheaoreille
/ 23 janvier 2020Oui, ces poèmes évoquent une grande souffrance et aussi un désir de résistance – c’est du moins ce que je ressens – de s’opposer à l’adversité … Merci Prince Cranoir !