Dans les ruines est un recueil de poèmes paru en 2015 chez l’Arrière-Pays. Il est précédé du recueil Marmailles et suivi de Mutants. J’ai choisi trois poèmes au gré de ma lecture, au fil de ces trois recueils.
Jean-Pierre Thuillat est poète et dirige la revue Friches.
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Nous aimions la lenteur des feuilles
qui ne poussent que quand les hommes
ont le dos tourné et s’affairent
à leurs vraies tâches dérisoires.
Nous allions guetter sur les arbres
dans le printemps qui se dandine
la façon dont grandit le monde
et comment le vert vient au jour.
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Ce visage qui se dessine
au fond du puits
si pâle encore sur le miroir que le contour
en demeure aussi flou que celui du Suaire
la nuit seule saura en préciser les traits
et lui donner cette aura de lumière
d’autant mieux définie que le noir
se fera plus profond par-dessus ton épaule
en étirant son ombre au bord de la margelle
jusqu’à dissoudre le cri des pierres.
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Dans la vitre aucune ombre
hormis celle de ce corps de femme
aux contours dessinés d’une simple caresse
mais que tu viens rechercher chaque soir
au plus profond de ton désarroi d’homme
alors même que le ciel si limpide
ne suffit plus à dicter un poème
et que la lumière pleut sur toi
avec la cruauté d’une mer déchaînée.
Jean-Pierre Thuillat
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Ces trois poèmes et surtout le dernier me donnent très envie d’en lire davantage. Merci.
Merci ! Vous avez raison, c’est un beau recueil.
Merci pour votre fidélité à mon blog, je suis le vôtre avec intérêt également !
Bonnes fêtes !
Merci, bonnes fêtes à vous également.
Très beaux textes, merci.
Ravie qu’ils vous plaisent !
Merci à vous d’avoir laissé votre appréciation 🙂
Un vrai bonheur 🙂
Si tu veux va voir aussi ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha/327615
une éminente passeuse en Poésie
Joyeuse fin d’année 2015 Marie-Anne
et Belle année Poétique 2016!! 🙂
Bizh (bises bretonnes ;-))
Où rejoindre la source qui te vit naître un jour à l’orée du printemps parmi les primevères et replonger au sein du cresson bleu, des bulles qui perlent au miroir dans cette symphonie perpétuée des origines?
(Jean-Pierre Thuillat)
Le « cresson bleu » est très rimbaldien 🙂 Joli poème !
Je relis en ce moment La Présence Pure de Christian Bobin, une vraie merveille ! Il réussit à trouver de la magie et de la grâce dans la maladie et le malheur, c’est vraiment très beau.
Bises !
PS : et Merci pour le lien, Lara fait toujours de très beaux choix poétiques.
oui il y a des Christian plus poètes que d’autres lol! 😉
Découvert Ko Un et acheté « Fleurs de l’instant »: un régal ! 🙂
Oui, j’ai lu attentivement les derniers articles de ton blog 🙂
Les poèmes brefs de Ko Un m’ont bien plu, en effet.