Ce poème est extrait du recueil Petits Poèmes Nocturnes (1952-1953). Pier Paolo Pasolini avait donc trente ans lorsqu’il l’a écrit.
Quand il est plus dur de vivre
la vie est-elle plus absolue ?
Sur les rives vespérales
de mes sens muets est muette
la vieille raison
en quoi je me reconnais :
c’est un parcours intérieur
un sous-bois étouffé
où tout est nature.
Pénible travail
de subsistance obscure
toi seul es nécessaire …
Et tu m’emportes doucement
au-delà des frontières humaines.
Les coups de la vie nous (r)éveillent/révèlent à nous-mêmes parfois
nous sommes « autre chose » que notre raison raisonnante !
Beau poème d’homme déjà mûr! 🙂
Trente ans c’est encore très jeune 🙂 … même si ce poème aurait aussi bien pu être écrit par un homme plus mûr !
Un beau poème sur la manière dont le malheur nous élève.