Je vous propose aujourd’hui la lecture de deux poèmes extraits du recueil Rêveuse, tu chasses les moustiques dans l’Alabama, du poète Eric Varon (né en 1954), publié aux éditions Sydney Laurent début 2019.
Identification du non-sens
Ceux qui avaient les dents longues à rayer le parquet,
Et qui, la langue de bois, pratiquaient
Furent étouffés par les copeaux, poussières
De déclarations gelées de cris déments,
C’était la Nuit des longs cure-dents.
Psychodrame et vieux démons,
Vilains petits canards et zizanie,
Belles amitiés finies,
Think tank, boîtes à idées,
Qui sonnent le creux, pour finir en polémique
Sur le couscous, traiter de félon son ex-bras droit
Parce qu’il a mis les pieds dans le plat,
Ainsi va le monde, ses poisons et ses charmes.
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La dépression et la fin du monde vont en bateau,
La dépression tombe à l’eau,
Monopole de la souffrance engloutissant les passagers,
Du pédalo métaphysique à coupure sémiotique.
Au pied de l’échafaud ricane le bourreau,
L’étincelle près du baril n’a rien à craindre,
Du soleil noir de la mélancolie, force primitive
Médiatrice de l’équilibre illimité,
De l’univers des larmes.
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Merci pour ces deux très beaux poèmes… Le premier me faisant penser à beaucoup de personnes en ce moment qui malheureusement ne doivent pas beaucoup lire de poèmes… Un très beau dimanche à vous.
Joli style décapant qui parle pour tout dire…j’aime.
Merci ! Ca lui fera plaisir quand il verra l’article !
Bon jour,
L’humour à l’ironie, le comi-tragique est tranchant. Textes ciselés.
Max-Louis
Merci de votre lecture et de votre commentaire ! Je trouve également ces poèmes savoureux.
Merci pour ces poèmes
Merci Alain !