Vous retrouverez ces haikus et beaucoup d’autres dans le recueil Haikus de Sôseki paru chez Picquier poche, et traduits du japonais par Elisabethe Suetsugu.
Söseki (1867-1916) est un écrivain japonais principalement connu pour ses romans et ses nouvelles, mais qui est également l’auteur de plus de 2500 haikus.
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Les hommes meurent
Les hommes vivent
Passent les oies sauvages
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Traversant le ciel nocturne
Une oie sauvage s’est posée
Sur la lune
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Poitrine décharnée
Un souffle un soupir
Rafales de l’automne
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La brise d’automne se lève
Avec elle l’araignée
Toile scintillante
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Entre les feuilles du volubilis
Un reflet
Les prunelles du chat
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J’aimerais renaître
Si c’était possible
Aussi modeste qu’une violette
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Vent d’hiver
Qui précipite dans la mer
Le soleil couchant
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Une maison
Perce dans le silence
Le secret de la neige
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Comme toujours j’aime…
La poésie japonaise ne déçoit jamais 🙂
Ils sont tellement beaux. Merci !
Oui, c’est du grand art. Sôseki est un des maîtres du genre je crois.
J’ai lu « Je suis un chat » et « Le pauvre cœur des hommes », mais je ne connaissais pas ses poèmes. Merci du partage !
Le pauvre cœur des hommes est un très beau roman, qui m’a touchée. Je n’ai pas encore lu « Je suis un chat » mais j’y pense !
Je crois que Sôseki est plus connu comme romancier que comme poète, vous avez raison.