Ce sonnet fait partie de La Centaine d’amour, disponible chez Poésie/Gallimard.
Sonnet 49
Nous sommes aujourd’hui : hier, doucement, a chu
entre des doigts de jour et des yeux de sommeil,
demain arrivera de sa verte démarche,
et nul n’arrêtera le fleuve de l’aurore.
Et nul n’arrêtera le fleuve de tes mains,
pas plus que de tes yeux le sommeil, bien-aimée,
tu es le tremblement des heures qui s’écoulent
de la lumière abrupte au soleil de ténèbres,
et sur toi c’est le ciel qui referme ses ailes
et il t’emporte et il t’apporte dans mes bras
ponctuel, avec sa courtoisie mystérieuse.
C’est pour cela que je chante au jour, à la lune,
à la mer et au temps, à toutes les planètes,
à tes mots de clarté, comme à ta chair nocturne.
***
Un beau poème, entrelaçant les thèmes du temps et de l’amour 🙂
Je vous conseille ce recueil de Neruda, je le trouve magnifique et je pense qu’il vous plairait.
Un de ces poèmes que j’emporterais volontiers sur une île déserte comme le héros de Stevenson…
Merci pour l’indice 🙂 Je crois que j’ai trouvé 🙂
Tout en majuscule, sans espace, ni accent…
Oui ! J’ai vu ! Merci 🙂
oui bien beau recueil et grand poète! 🙂
Merci Christian de ta visite 🙂
Très bonne journée poétique !