Dans le cadre de mon Mois Thématique sur les Etats-Unis, la poésie et la littérature américaines, je vous propose la lecture de quelques poèmes d’Emily Dickinson, choisis parmi ses Œuvres Complètes, publiées en 2020 chez Flammarion, et qui fait presque 1500 pages.
Note Pratique sur le Livre
Editeur : Flammarion
Edition Bilingue
Traduit de l’anglais par Françoise Delphy
Nombre de pages : 1467
Note de l’Editeur sur le Livre
Emily Dickinson (1830-1886) n’est pas seulement l’un des plus grands poètes américains : c’est aussi un personnage mythique. Toujours vêtue de blanc, cette femme mystérieuse, à l’âge de trente ans, se mura à jamais dans la demeure familiale d’Amherst, son village natal, en Nouvelle-Angleterre, et passa le reste de sa vie à contempler le monde depuis sa fenêtre. Lorsqu’un ami lui rendait visite, il lui arrivait même de refuser de sortir de sa chambre pour l’honorer de sa présence. Celle que ses proches surnommaient la «poétesse à demi fêlée» ou la «reine recluse» n’avait qu’une obsession : écrire – elle a laissé des milliers de lettres et de poèmes. Ironie de l’histoire : sur les deux mille poèmes ou presque que nous lui connaissons, six seulement furent publiés de son vivant. Les autres ne furent découverts qu’à sa mort.
L’œuvre poétique complète d’Emily Dickinson était jusqu’à présent inédite en France : cette traduction par Françoise Delphy, fondée sur l’édition définitive des poèmes de Dickinson publiée aux États-Unis en 1999, entend donner à découvrir au public français, en version intégrale et bilingue, la poésie de cet écrivain hors du commun.
(Source : Site de Flammarion)
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Page 437
« Pourquoi c’est Vous que j’aime », Monsieur ?
Parce que –
Le Vent n’exige pas de l’Herbe
Qu’ elle explique – Pourquoi quand Il passe
Elle ne tient pas en Place.
Car Il sait – et
Pas Vous –
Et pas Nous –
Il Nous suffit
Que la Sagesse soit telle –
L’Éclair n’a jamais demandé à un Œil
Pourquoi il se fermait – à Son passage –
Car Il sait qu’il ne parle pas –
Et que parmi les raisons que les Mots – n’expriment pas –
Il en est – que les Gens plus Délicats préfèrent –
Le Lever du soleil – Monsieur – Me contraint –
Parce qu’Il est le Lever du soleil – c’est pourquoi –
Je vois – Moi –
Que je T’aime –
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Page 525
Poème N°560
Si Nos Meilleurs Moments duraient –
Ils supplanteraient le Ciel –
Que peu se procurent – et non sans Risque –
C’est pourquoi – ils ne sont pas donnés –
Si ce n’est pour nous stimuler – en
Cas de Désespoir –
Ou de Stupeur – Ces moments –
Célestes servent de Réserve –
Un Don du Divin –
On est Sûr quand il Vient –
Qu’il partira – et laissera l’Âme éblouie
Dans ses Chambres désertées –
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Page 563
Poème n°603
Flamme – Rouge – c’est le Matin –
Violette – c’est le Midi –
Jaune – le Jour – tombe –
Après cela – plus Rien –
Sauf des kilomètres d’Étincelles – le Soir –
Révélant la Surface qui a brûlé –
Le Territoire Argenté – qui n’est pas encore – consumé –
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Page 507
Poème n°540
Si ce que nous pouvons – était ce que nous voulons –
Le Critère – est étroit –
Le Comble de la Parole –
C’est l’Impuissance à Dire –
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J’aime sa poésie, encore un livre à savourer
Bonjour Christine moi aussi j’aime sa poésie ! Merci et bonne journée 🙂
Quelle somme des trésors d’une si importante poétesse, pas seulement da ns l’histoire de la poésie américaine, mais pour le patrimoine poétique mondial, merci pour cette information !
En effet, son oeuvre complète est assez volumineuse mais c’est un grand bonheur pour ses lecteurs de voir qu’elle a autant écrit et qu’on en a pour de nombreuses heures et journées à la découvrir (à la lire et à la relire). Merci Frédéric de votre lecture et de vos mots ! Une bonne soirée !
J’ai lu il y a quelques temps Les villes de papier, de Dominique Fortier, sur la vie d’Emily Dickinson, fort intéressant, et bien sûr, La dame blanche, de Christian Bobin. Un beau livre à signaler aussi, Autoportrait au roitelet, d’Emily Dickinson, sa correspondance et ses poèmes mêlées à des pages de son herbier.
Bonjour Evy j’ai lu effectivement la dame blanche de Bobin mais je préfère tout de même les poèmes d’Emily. Je pense que le livre de Dominique Fortier doit être bien, j’en ai eu de très bons échos ! Merci beaucoup de votre commentaire ! Bon dimanche !
Dominique Fortier a aussi écrit plus récemment Les ombres blanches en s’inspirant à nouveau d’elle.
https://www.lapresse.ca/arts/chroniques/2022-03-12/dominique-fortier/emily-encore-une-fois.php
Merci de ces informations sur ce livre de Dominique Fortier ! Bonne soirée à vous Caroline !
Formidable découverte, merci pour son histoire et ces morceaux de poèmes al dente.
🙂
Bonjour Lyssamara et merci pour votre commentaire ! Bon dimanche!
Épurée et contemporaine.
Merci Marie-Anne
Bonjour Jean Marc oui une poète très en avance sur son temps ! Elle a sûrement influencé beaucoup de poètes américains et européens. Merci de votre commentaire et très bon dimanche!
merci et bon dimanche à vous
Bon dimanche Nathalie !
j’ai cette même édition de ces poèmes et la biographie écrite par F Delphy et le magnifique livre de Claire Malroux Chambre avec vue sur l’éternité
Sa poésie est vraiment extraordinaire
Bonjour Dominique je n’ai pas encore terminé ces œuvres complètes qui sont très volumineuses mais petit à petit je m’y emploie ! J’ai aussi lu la dame blanche de Bobin mais ça ne vaut pas les poèmes ! Merci beaucoup et bonne journée à vous
Je suis sous le charme de ce premier poème.
Voilà qui me donne très envie de lire aussi de livre de Christian Bobin.
Merci pour ce doux moment de poésie romantique Marie-Anne.
Bonjour Prince Écran Noir ! Merci! Toi qui es cinéphile tu apprécierais peut-être aussi le biopic sur Emily Dickinson sorti il y a quelques années, « Emily Dickinson a quiet passion », de Terence Devies ou Davies. Il était assez bon. Mais selon moi rien ne vaut les poèmes d’Emily. Bonne journée à toi 🙂
Merci pour le conseil ciné. Je note le titre.
Beauté des mots.. merci Marie-Anne 💙💛
Merci Eveline et bonne soirée 🙂
De multiples voix intérieures qui dialoguent entre elles ou qui se superposent, je ne sais pas. Une chose est certaine pour moi: ces vers sont très beaux – ce n’est pas le mot- la « reine recluse », elle, en des milliers d’autres.
Bonne soirée Marie-Anne, amicalement,
Ana-Cristina
Merci Ana-Cristina, je suis d’accord avec ta perception de multiples voix à travers sa poésie. Un art du contrepoint, d’une certaine manière. Très belle soirée à toi. Amitiés. Marie-Anne
Je l’aime d’amour cette poétesse! Quelle belle édition! L’as-tu achetée? Si oui, je suis jalouse!!!
Bonsoir Nathalie. En fait, c’est mon compagnon qui a acheté ce livre… grâce à lui, j’ai pu le lire. Je confirme que cette édition est très belle ! Et je pense qu’il peut se trouver d’occasion, si cela te tente 🙂 Merci, belle soirée !