Kyôto de Yasunari Kawabata


J’ai beaucoup hésité à chroniquer ce court roman de Kawabata car je pense être passée complètement à côté : pendant la première moitié du livre, j’avais hâte que l’histoire commence enfin et, pendant la deuxième moitié du livre, comprenant que l’histoire ne commencerait jamais, j’étais pressée d’arriver au bout du livre et de passer à autre chose. Bref : c’est peu dire que je me suis ennuyée.
Pourtant, j’ai déjà lu trois romans de cet écrivain : Tristesse et beauté, Pays de neige, et Les belles endormies, et chacun m’avait semblé fascinant et beau, mystérieux, sans une once d’ennui.
Mais celui-ci m’a paru peut-être trop typiquement japonais, trop éloigné de nos mentalités européennes, avec de longues descriptions de fêtes traditionnelles et des considérations sur les motifs imprimés des ceintures de kimonos, pour lesquelles j’ai du mal à me passionner, à mon grand regret.
L’impression que l’histoire n’avance pas, conjuguée au fait que les motivations des personnages sont très énigmatiques, rend difficile la progression dans ce roman.
J’ai eu le sentiment que l’auteur voulait s’exprimer par symboles et allusions mais tout cela est sans doute limpide pour un lecteur japonais, mais difficilement pénétrable pour moi.

Voici la quatrième de couverture :

Des jumelles ont été séparées à leur naissance.
Elevées dans des milieux différents, l’une à la ville, l’autre à la montagne, vont-elles pouvoir se rejoindre, adultes, et se comprendre ?
Au-delà de cette histoire limpide et bouleversante, c’est l’affrontement du Japon traditionnel et du Japon qui s’américanise chaque jour davantage qui est ici mis en scène.
Ecrit en 1962, Kyôto est sans doute l’oeuvre qui exprime le plus profondément le déchirement métaphysique et psychologique de l’écrivain japonais.

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10 réflexions sur “Kyôto de Yasunari Kawabata

  1. Je n’ai jamais lu de romans japonais, mais il me semble interessant de m’y mettre. Je ne sais pas si la traduction en français suit bien, surtout avec les différences de cultures autrement grandes et un peu atypique pour nous.
    Bien à vous

    1. C’est vrai que le français est très éloigné du japonais, mais je crois que les traducteurs font leur travail avec talent et, en cas de concept vraiment trop éloigné, il y a les notes en bas de page … Je vous conseille en tout cas de découvrir cette littérature, qui est très riche et raffinée, et qui a souvent reçu des influences européennes importantes …
      Bien à vous !

  2. Il est pénible, ce sentiment de « passer à côté » d’un texte, d’une oeuvre… et si, ici, ce passage à côté, cette incompréhension, était précisément le sujet du livre ? Comment le lecteur et l’auteur vont-ils « pouvoir se rejoindre, adultes, et se comprendre » ?

    c’est une hypothèse pour sourire, mais que, sans rtop y croire, je propose quand même 🙂

    1. C’est une excellente idée 🙂 Cela mériterait bien une relecture de ce livre ! Mais je crois que je vais attendre un peu d’avoir mûri et de plus me pencher sur l’oeuvre de cet écrivain …

  3. Bon jour,
    Le titre « Kyoto » me fait penser à un auteur japonais Haruki Murakami né à … Kyoto … 🙂
    Merci pour le partage et ressenti de cet ouvage.
    Max-Louis

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