Deux poèmes de Jean Cocteau

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J’ai trouvé ces deux poèmes dans l’anthologie Poésie/Gallimard du 20è siècle, sous-titré « De Paul Claudel à René Char ».

Rien ne m’effraye plus que la fausse accalmie
D’un visage qui dort ;
Ton rêve est une Egypte et toi c’est la momie
Avec son masque d’or.

Où ton regard va-t-il sous cette riche empreinte
D’une reine qui meurt,
Lorsque la nuit d’amour t’a défaite et repeinte
Comme un noir embaumeur ?

Abandonne, ô ma reine, ô mon canard sauvage
Les siècles et les mers ;
Reviens flotter dessus, regagne ton visage
Qui s’enfonce à l’envers.

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Oh ! Là là !

Les dieux existent : c’est le diable. J’aimais la vie ; elle me déteste ; j’en meurs. Je ne vous conseille pas d’imiter mes rêves. La mort y corne des cartes, y jette du linge sale, y couvre les murs de signatures illisibles, de dessins dégoûtants. Le lendemain, je suis le personnage à clef d’une histoire étonnante qui se passe au ciel.

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Le premier de ces deux poèmes est extrait du recueil Plain-Chant, et le second du recueil Opéra.

8 réflexions sur “Deux poèmes de Jean Cocteau

      1. Cela s’arrête donc vers 1960. Je vais peut-être me le procurer… J’aime les anthologies et de plus cela permet de d’aborder un sujet que l’on ne connaît pas très bien. Ici, la poésie du XXe siècle que je ne connais pas très bien.

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