Verlaine aimait particulièrement la musique, comme en témoignent les premiers vers de son fameux Art Poétique , et un grand nombre de ses poèmes font référence à cet art de l’ineffable et de la suggestion « sans rien qui pèse ou qui pose ».
Ce poème est extrait des Romances sans Paroles, un de mes recueils préférés de ce poète, écrit en 1874, et où l’influence de Rimbaud est prégnante.
Le piano que baise une main frêle
Luit dans le soir rose et gris vaguement,
Tandis qu’un très léger bruit d’aile
Un air bien vieux, bien faible et bien charmant
Rôde discret, épeuré quasiment,
Par le boudoir longtemps parfumé d’Elle.
Qu’est-ce que c’est que ce berceau soudain
Qui lentement dorlote mon pauvre être ?
Que voudrais-tu de moi, doux Chant badin ?
Qu’as-tu voulu, fin refrain incertain
Qui vas tantôt mourir vers la fenêtre
Ouverte un peu sur le petit jardin ?
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Ce poème entre dans le cadre de mon Défi Le Printemps des Artistes d’avril à juin 2021.
Crémieu-Alcan
/ 9 avril 2021Merci pour cet enchantement matutinal….
laboucheaoreille
/ 9 avril 2021Heureuse qu’il vous plaise 🙂 Merci de votre visite et commentaire !
Goran
/ 9 avril 2021C’est très beau…
laboucheaoreille
/ 9 avril 2021Merci Goran d’avoir apprécié !
toutloperaoupresque655890715
/ 9 avril 2021Je ne connaissais pas ce poème de Verlaine, mais il est très beau !
Bonne journée, Marie-Anne.
laboucheaoreille
/ 9 avril 2021Ton commentaire me fait très plaisir Jean-Louis 🙂 Merci d’avoir apprécié 🙂 Bon week-end !
Matatoune
/ 10 avril 2021Encore une belle découverte… Merci de ce retour 😉
laboucheaoreille
/ 13 avril 2021Merci Matatoune d’avoir apprécié ! Belle journée à vous 🙂
La culture dans tous ses états
/ 11 avril 2021Beau weekend Marie-Anne, merci pour ce partage sur Verlaine ! 🙂
laboucheaoreille
/ 13 avril 2021Belle journée à toi Frédéric 🙂