J’ai trouvé ce poème dans le livre La chanson de la rue Saint-Paul publiée chez Poésie-Gallimard en 1997.
Il fait partie plus précisément du recueil Les Délectations moroses, dont la première publication date de 1923.
Max Elskamp (1862-1931) est un poète symboliste belge, féru d’arts asiatiques et d’ésotérisme. Précurseur de la modernité, il a beaucoup influencé les poètes du 20ème siècle, comme Apollinaire ou Eluard ou encore Norge, entre autres.
L’or clair m’a plu par son évocation des couleurs et son caractère chantant, presque envoûtant.
**
L’or clair
Or jaune est l’or pour être d’or,
Et l’homme humain pour être chair,
Et bleu le ciel et l’arbre vert
Comme jaune est, pour être d’or.
Et prends tes pinceaux toi qui peins,
Et mêle tes couleurs encor,
Le noir est nuit, le blanc n’est rien
Que toute la clarté qui dort.
Rouge est le sang pour être vin,
Au corps en lui qui boit la vie,
Mauve est la mort quand elle vient,
Et verte aux choses accomplies,
Et puis clartés, lumière luie,
Et blonde et douce ainsi qu’un miel,
Pour dire au monde le soleil,
Mets dans l’air partout des abeilles ;
Le noir est nuit, le blanc n’est rien
Que toute la clarté qui dort,
Et prends tes pinceaux toi qui peins,
Et mêle tes couleurs encor.
MAX ELSKAMP
***
J’aime beaucoup…
Merci Goran 🙂
J’apprécie !
Bonne journée, Marie-Anne.
J’en suis ravie 🙂 Merci Jean-Louis !
Magnifique. Quelle force d’évocation ! Merci et belle journée.
Oui, très beau ! Merci Alain !
J’adore…l’association des couleurs mais aussi la texture des mots dans laquelle je mords avec délectation car la poésie se boit, se mange et ici caresse…
Entièrement d’accord ! Il y a des jeux de contrastes sonores, visuels, et quasiment tactiles dans ce poème. Ca provoque des tas d’effets intéressants 🙂
Magnifique le jeu métaphorique autour des couleurs…
Oui, et j’aime aussi le jeu sur les sonorités, les rimes, les échos d’une strophe à l’autre. C’est à la fois très musical et très coloré. Merci Madame lit 🙂
Merci, merci, Marie-Anne, de me replonger dans cette poésie oubliée depuis trop longtemps. Elle est tellement puissante et délicate à la fois, comme la peinture de ses amis symbolistes. Je pense à Xavier Mellery ou Fernand Khnoppf en particulier.
J’aime beaucoup Fernand Khnopff mais je ne crois pas connaître X. Mellery, je vais regarder sur Internet … C’est vrai qu’à l’époque symboliste, peinture et poésie s’inspiraient fortement l’une de l’autre et partageaient une même esthétique. Merci Danielle, belle soirée !
Superbe d’évocation ! J’aime beaucoup 🙂
Oui, ce poème parle à l’imagination ! Merci Laurence, belle soirée 🙂
Si beau..
Je suis très touchée 💓
Merci Marie-Anne
Heureuse que tu aimes, Eveline ! Bises !
C’est magnifique ! merci Marie-Anne, beau weekend à toi 🙂