J’ai lu ce livre car j’en ai entendu parler sur le blog de Goran, dans une excellente chronique qu’il vous plaira sans doute d’aller lire en suivant ce lien.
Ce livre est une sorte de journal intime ou de recueil de réflexions, constitué par les articles que l’auteur écrivait chaque jour, la dernière année de sa vie, à destination du journal Nihon. Tuberculeux, il se trouvait à ce moment cloué au lit, tourmenté par de terribles souffrances, difficiles à apaiser.
Avant de poursuivre, je dirai quelques mots de présentation sur l’auteur : Shiki Masaoka (1867-1902) est un poète, critique et journaliste japonais. Il est considéré comme l’un des quatre maîtres classiques du haïku japonais. Il a influencé la poésie japonaise du XXè siècle. Il est mort à 35 ans de la tuberculose. (Source : Wikipedia).
Masaoka Shiki souffre d’être immobilisé, malade, dans la solitude et sans beaucoup de distractions à part la lecture, l’écriture, et la contemplation de peintures qui éveillent chez lui des pensées sur l’art et les artistes. Il se montre souvent critique envers telle ou telle oeuvre peinte ou tel ou tel haïku, exposant ses critères esthétiques avec une grande finesse d’analyse et un sens de la nuance très subtil. J’ai aimé particulièrement les pages où il disserte sur les haïkus, soupesant le sens de chaque mot, ce qui nous fait prendre conscience de la complexité de cet art poétique où rien ne doit être laissé au hasard et où il faut fuir les effets superficiels.
Mais il n’est pas question que de sujets artistiques et intellectuels dans ce livre, loin de là. Ainsi, Masaoka Shiki nous décrit son cadre de vie, compare le goût des poires occidentales et des poires japonaises (ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres), parle des visites qu’il reçoit, des femmes de sa famille qui ne s’occupent pas assez de lui à son goût et dont il déplore le manque d’éducation, mais aussi des douleurs qui l’assaillent sans répit. Il évoque même la mort, sans insister beaucoup sur le sujet, qu’il semble considérer avec un certain détachement.
Un beau livre, touchant et instructif, qui plaira beaucoup aux amateurs de poésie japonaise.
Goran
/ 14 mars 2019Je suis vraiment content que tu aies aimé…
laboucheaoreille
/ 14 mars 2019Oui, merci de me l’avoir conseillé 🙂
Claude
/ 14 mars 2019Je trouve que la couverture est attirante, et ce que tu dis,l »est encore plus. Je vais noter ce titre, j »aime le haïku, alors que certaines personnes ne comprennent pas ce genre de poésie. Merci pour ce billet et bonne journée !
laboucheaoreille
/ 14 mars 2019C’est un livre touchant et qui apprend beaucoup de choses sur la culture japonaise.
Merci de votre aimable commentaire, bonne journée à vous !
Marcorèle
/ 14 mars 2019Merci pour ce compte rendu. 🙂
laboucheaoreille
/ 14 mars 2019Je t’en prie ! Merci de ta visite 🙂
Marcorèle
/ 14 mars 2019C’est toujours un plaisir de lire les écrits qui sortent de ta bouche pour nos oreilles. 🙂