Quatrième de Couverture :
Dans le Japon raffiné du XIXe siècle, le jeune Yuko a choisi sa voie : il sera poète, contre l’avis de son père. Soseki, l’ancien samouraï et vieux peintre aveugle, lui enseignera l’art du haïku. Entre les deux hommes plane l’image obsédante d’une femme disparue dans la neige … Une langue épurée, concise et sans artifices, qui parle d’amour de la vie et de quête d’absolu.
Mon avis :
Ce roman est plutôt un conte, où la vraisemblance n’a pas toujours sa place et où les personnages font figure d’archétypes, ce qui ne manque pas de charme.
Certaines choses assez jolies nous sont dites sur la neige et des idées insolites sur l’écriture de haïkus.
J’ai été au départ un peu déconcertée par le fait que le maître de Yuko s’appelle Soseki, comme le grand écrivain japonais du XIXe siècle, et j’ai dû vérifier dans sa biographie qu’il n’y avait pas de rapport entre les deux. Ca peut sembler anecdotique mais ça a parasité ma lecture pendant quelque temps …
L’écriture est assez jolie, limpide, et s’accorde bien avec le thème de la neige.
Bien qu’il s’agisse d’un petit livre, qui se lit en une petite soirée (moins de cent pages), c’est une lecture agréable, un livre qui se plait à cultiver son atmosphère hivernale et glacée de bout en bout, un livre léger comme un flocon de neige.
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J’ai lu ce livre il y a des années sur le conseil d’une amie qui l’avait trouvé beau Je n’avais pas été touchée, aimant les livres plus nerveux. Mais peut-être qu’aujourd’hui je le lirais autrement.
Disons que ce livre ne m’a pas bouleversée non plus mais je ne l’ai pas trouvé déplaisant …
C’est vrai que c’est déconcertant ce nom…
J’ai lu ce livre il y a quelques années. Il est très touchant. Je me demande s’il n’y a pas une référence même lointaine au vrai Soseki, sinon pourquoi utiliser ce nom ?
C’est également la question que je me suis posée. Mais il me semble que le vrai Soseki n’était pas aveugle et n’avait pas pour femme une européenne (acrobate de surcroît) … par contre, il est vrai que c’était un maître du haïku.
Au moins en écrivant ce livre il n’a pas eu l’angoisse de la page blanche !
Parfois la page blanche déclenche des avalanches de mots.
J’ai une tendresse pour ces livres légers qui passent comme ça, rapidement, entre d’autres beaucoup plus denses, qui nous marquent durablement. On a tendance à les oublier, mais ils ont leur beauté et ils font partie des plaisirs de la lecture…
Entièrement d’accord avec vous ! Un peu de légèreté est nécessaire de temps en temps.
Je l’ai prévu pour cet hiver 🙂
Ce sera de saison, en effet 🙂
Lecture de circonstance sous le crépitement du grésille qui se dépose sur la carlingue humide de mon automobile à la nuite tombante.
Oui, une lecture où il est question de neige, de poésie et d’amour …