J’ai trouvé ces poèmes dans le recueil Les chemins du silence, publié en 2014 aux éditions du Puits de Roulle, et qui réunit de précédents recueils de Robert Notenboom.
Ce poète, né en 1931, vit à Douai. Bien qu’ayant toujours écrit, ce n’est qu’après avoir traversé les épreuves de la maladie qu’il a commencé à publier ses poèmes.
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La Source
Il faut creuser profond la terre
Pour y trouver enfin la source
Creuser longtemps mais claire
Jaillira l’eau
Il ne faut pas crier
Il ne faut pas chanter victoire
Il faut longtemps chercher
Entendre et lire
Et voir
Pour trouver enfin dans le sourire
Toute recherche abandonnée
La paix du désespoir
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A Pen Men
A Pen Men
Au-dessus des falaises, sur le roc
Il n’y a presque pas de terre
Et pas d’eau
La moindre pluie asséchée par le vent
Il y a la lande
Vite fleurie
Vite rabougrie
Et une herbe rase et fine
Aux tiges blotties les unes contre les autres
Comme pour se réchauffer
Et résister ensemble
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Shyly, Reddening
Rougissantes, timides
les fleurs mourantes qui s’envolent
pensent
survivre
en papillons
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Las de mon corps qui se délabre
Las de mon corps qui se délabre
J’aimerais tant m’en évader
Te rejoindre au plus profond de ton cœur
De ton corps
A ne faire plus qu’un avec ton âme
Ayant vaincu ma propre mort
Goran
/ 17 octobre 2017J’aime beaucoup « Las de mon corps qui se délabre »
laboucheaoreille
/ 17 octobre 2017Et le désir de s’en évader, j’aime bien aussi !
denis
/ 18 octobre 2017il y a aussi : « Las de l’amer repos … »
laboucheaoreille
/ 18 octobre 2017Lassitudes de l’âge dans les deux poèmes.
borissentenac
/ 17 octobre 2017Poésie calme qui nous donne la main
laboucheaoreille
/ 17 octobre 2017Oui, une poésie lumineuse.
Eleonore
/ 17 octobre 2017Magnifiques le premier et le dernier !
laboucheaoreille
/ 17 octobre 2017Avec des chutes assez surprenantes qui font méditer …
Marzuolo Fabrice
/ 17 octobre 2017Je n’avais jamais lu ce poète, merci pour cette découverte. Il me semble que le délabrement du corps nous accompagne la vie durant, c’est quand on commence à s’en apercevoir que le problème se pose…Peut-être qu’il faut vaincre la mort pour ne faire plus qu’un avec une âme, et pour ceux qui ne la vaincront pas, faute de mener ce combat ou non, il restera à devenir tout le monde avec personne. Ce qui finalement ne nous éloigne pas tant que ça de la vie…Je crois…voyez, vous avez raison, cela fait méditer !
laboucheaoreille
/ 17 octobre 2017Par contre, je me demande comment on peut « vaincre la mort » – peut-être qu’il est nécessaire d’avoir la foi. Certains poèmes de ce recueil semblent inspirés par l’Evangile, du moins c’est ce que j’ai cru lire entre les lignes.
Merci Fabrice pour votre méditation, mais je ne sais pas s’il faut souhaiter ne faire plus qu’un avec une âme.
arbrealettres
/ 21 octobre 2017Ah de la bonne poésie qui nous réchauffe le coeur 🙂
connaissais que le premier alors merci pour Arbrealettres!
Bonne journée Marie-Anne 🙂
Christian
laboucheaoreille
/ 21 octobre 2017Oui, c’est un poète que j’ai découvert récemment, pour mon plus grand plaisir !
Merci Christian pour ta visite et bon week-end ! 🙂