Eventail
Ô rêveuse, pour que je plonge
Au pur délice sans chemin,
Sache, par un subtil mensonge,
Garder mon aile dans ta main.
Une fraîcheur de crépuscule
Te vient à chaque battement
Dont le coup prisonnier recule
L’horizon délicatement.
Vertige ! Voici que frissonne
L’espace comme un grand baiser
Qui, fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni s’apaiser.
Sens-tu le paradis farouche
Ainsi qu’un rire enseveli
Se couler du coin de ta bouche
Au fond de l’unanime pli !
Le sceptre des rivages roses
Stagnants sur les soirs d’or, ce l’est,
Ce blanc vol fermé que tu poses
Contre le feu d’un bracelet.
***
Marcorèle
/ 10 décembre 2014Merci pour ces mots ! 🙂
laboucheaoreille
/ 10 décembre 2014Ca me fait plaisir que vous approuviez mon choix 🙂
jeanlouisriguet-librebonimenteur
/ 11 décembre 2014A reblogué ceci sur jean-louis.riguet-librebonimenteuret a ajouté:
Beau poème !