J’ai trouvé ce poème dans le livre La Centaine d’amour (1960), publié chez Poésie/Gallimard. Ce poème fait, plus exactement, partie du recueil Midi.
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Maintenant, mon Amour, nous retournons chez nous
là où le liseron grimpe par les échelles :
en ta chambre déjà, bien avant ta venue,
est venu l’été nu aux pieds de chèvrefeuille.
Nos baisers voyageurs ont parcouru le monde :
Arménie, goutte épaisse et miel déterré,
Ceylan, verte colombe et Yang-Tsé séparant
les jours d’avec les nuits de sa vieille patience.
Maintenant, bien-aimée, par la mer crépitante
comme deux oiseaux aveugles nous revenons
vers notre mur, notre nid du lointain printemps,
puisque l’amour ne peut voler sans s’arrêter :
notre vie va au mur, aux pierres de la mer,
les baisers sont rentrés à notre territoire.
Joli poème sur l’Amo(u)r et … et la Mort 😉
Ah oui ? Tu as compris « la fin du voyage » dans le sens de l’arrivée vers la mort ? Je ne l’avais pas du tout compris dans ce sens mais effectivement ça doit être ça !
Merci de m’avoir éclairée …
L’avantage du Poème est qu’il parle directement et personnellement à celui qui le lit
donc (pour moi!) il n’y a que ta propre lecture qui est « la bonne » 😉
A vrai dire, j’avais compris « la fin du voyage » dans le sens de la fin de l’amour (d’où l’image du mur) …
Mais tu as raison, chacun peut avoir sa propre lecture ! 🙂