Ce poème a paru dans la revue ARPA du mois de juillet 2012 (n°104 de la revue).
Guerre Sainte
L’amour planait comme une menace.
Lorsqu’il s’est abattu nos nerfs ont grincé.
L’hiver serait long et froid.
Tu ne poserais plus jamais tes peines sur mes genoux.
Seule une guerre pouvait nous rapprocher.
J’ai tiré en l’air ma première salve de mots tendres.
Tu as creusé la première tranchée.
J’ai vidé sur toi des chargeurs de larmes.
Puis ce ne furent qu’assauts et silences.
Et le Ciel réclama son lot nocturne de claires prières. Puisque le désir était indigne il fallait bien que l’amour soit pur. Comme j’étais soucieuse alors, lèvres et mains dans la boue, de ne pas me salir le cœur !
Mais c’était pure et désarmée que je semblais la plus dangereuse : tu as brisé tous mes drapeaux blancs.
Pouvais-je seulement te blesser ? Ce mystère me dévastait.
L’amour est une raison si puissante de mourir et si insuffisante de vivre qu’on a peine à choisir son camp.
J’ai mis très longtemps à voir que tu avais déserté.
Cette guerre est partie en fumée et le Ciel est retourné à ses moutons.
Je suis restée sur le champ de bataille.
Marie-Anne BRUCH
arbrealettres
/ 1 août 2012guère de monde
échappe à cette guerre du monde
pourtant « Faites l’Amour et pas la guerre »!! … 😉
Très original ton poème et bien écrit! Bravo 🙂
laboucheaoreille
/ 1 août 2012Merci !
Ces derniers mois j’ai essayé d’écrire des poèmes d’amour originaux, d’ailleurs je continue 🙂
Merci pour ton passage sur La Bouche à Oreilles.
Tu es toujours en vacances ?
lerestnadine
/ 15 juin 2013A reblogué ceci sur lerestnadine.
yoman
/ 22 mai 2017BEAU